NARCONON Non à la drogue, oui à la vie DÉVOILÉ

Narconon tient-il debout?
Le "Physicien nucléaire"

 

NON A LA DROGUE, OUI A LA VIE Narconon DÉVOILÉ

Contenu: Le "physicien nucléaire"

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Les qualifications d'Hubbard en tant que scientifique sont absentes. Il quitta l'université George Washington sans finir la seconde année, avec un note globale inférieure à la moyenne. Il reçut un cours en "phénomènes atomiques et moléculaires" , contenant quelques bases sur la question. C'est sur ces bases douteuses quHubbard se bâtit une carrière de brillant pionnier en physique nucléaire d'avant-guerre; il disait avoir collaboré avec les inventeurs de la bombe atomique. Son niveau d'expertise touchait les "particules de la vie", ce qui l'avait inexorablement conduit à la scientologie. Seul problème : rien de tout cela n'est vrai.

Cette déclaration d'atomiste fut assez génante pour la secte. La majorité des passages biographiques de la secte n'en parlent plus que de façon elliptique. On lit par exemple dans l'ouvrage "Qu'est-ce que la scientologie" en français: "Emettant l'hypothèse que le monde des particules subatomiques pourrait fournir des indices sur les processus de la pensée humaine, il s'inscrivit à l'un des premiers cours de physique nucléaire enseigné aux Etats-Unis. De plus, il éprouvait une certaine inquiétude pour la sécurité de ce monde: si l'homme devait savoir être raisonnable et manier l'atome pour le plus grand bien de tous..." On s'étonnera sans doute à observer que la secte prète indirectement à Hubbard des dons de voyance extra-lucide, puisque ce n'est qu'en 1938 que des savants comme Hahn, Strassman, Joliot Curie et Fermi établirent les bases théoriques menant à la fission de l'atome et à la bombe A, en 1945.

J'ignore qui a écrit la promotion du livre "Tout sur les radiations". Je pense que c'est l'organisation, mais mon mari, dans plusieurs conférences, en riait, et parlait du cours de physique nucléaire en disant qu'il avait une théorie, que le professeur en avait une autre, et je sais que dans ses conférences, il ne se disait pas physicien nucléaire...".
[Mary Sue Hubbard, dans le procès Church of Scientology of California v. Gerald Armstrong, 7 Mai 1984, p. 1083]

Mais cela aussi est complètement faux.

Lorsqu'Hubbard fit la Dianétique en 1950, il n'était pas aussi prudent. L'article de magazine qu'il écrivit dans "Astounding Science Fiction", et les membres de la communauté de sci-fi furent d'ailleurs parmi le ssupporters les plus enthousiaistes au début. Ils connaissaient bien son passé. Les racontars biographiques hubbardiens au sommet de sa gloire littéraire en 1950 en tant qu'auteur de science-fiction et autres romans de gare parlent surtout de sa formation d'ingénieur (en omettant son absence de qualifications).

Toutefois, après l'effondrement de la dianétique en 1951, Hubbard se retrouva avec un genre d'adeptes assez différents. Il mit alors l'accent ailleurs; on passa de la "psychothérapie pour fauchés"dianétique à "des solutions pour la vie" en scientologie, annoncées comme un ensemble d'instructions applicables dans tous les aspects de l'existence. C'est alors qu'il sembnle avoir jugé qu'il fallait présenter ses crédits de manière plus impressionnante, avec son diplome de docteur bidon de l'université Sequoïa en 1953. Il omit évidemment de signaler l'abandon de ses études à George Washington University.

Je venais d'étudier un sujet qui risque de perturner l'équilibre mental du monde: la physique nucléaire. Un de ces jours, un jour, quelqu'un voudra apprendre quelque chose sur le mental. J'ai donc continué, étudié, j'ai obtenu un diplôme sur ce sujet, vraiment quelque chose de bien
[Hubbard, "Radiation and Your Survival", conférence du 13 avril 1957]

Ce qui conduisit Hubbard à se décrire comme le "Docteur Hubbard, physcicien atomiste américain, faisant autorité dans le domaine des sources de vie et énergies et structures mentales" [Hubbard, "What is Scientology", HCO Bulletin of 23 June 1959].

C'est alors qu'il ajouta des prétentions plus extravagantes encore sur son expertise nucléaire:

Il se trouve que je suis physicien nucléaire, et non pas psychologue ou psychiatre ou médecin.

Ce fut en partie de ma responsabilité que ce monde possède la bombe atomique, car il n'y avait qu'une poignée de physiciens nucléaires dans les années 30, une poignée. Et ils passaient leur temps à se dire "comme ce sera merveilleux de découvrir la fission de l'atome", car on avait décidé que la chose à faire grâce à elle, ce serait de visiter les étiles, de fabriquer d'énormes transports de passagers qui feraient dix fois le tour du monde avec un seul plein; c'est ce qu'on voulait faire de la fission nucléaire. Le gouvernement a payé 3 milliards de dollars. Je n'avais rien à voir avec le programme, je ne voulais rien avoir à faire avec le programme. Trois milliards de dollars pour détruire les hommes...

[Hubbard, "Dianetics: The Modern Miracle", conférence du 6 février 1952]

Il semble qu'il fait ici référence au Projet Manhattan, dans lequel il n'eut aucune implication d'aucune sorte: il était simple lieutenant dans l'US Navy à cette époque. Ce qui ne l'empècha pas de prétendre y avoir été impliqué. : Lorsque l'une des figures clé du projet, Oppenheimer, se fit piéger par le McCarthysme ambiant de l'époque, Hubbard annonça à ses adeptes:

Pourquoi les physiciens atomistes se tournent-ils vers le communisme? L'autre jour, Robert Oppenheimer a été suspendu de son poste pour avoir nommé des communistes aux postes à l'énergeie nucléaire. Je connais ces gars, je les connais plutôt bien. Ca ne m'a jamais intéressé de les suivre, bon, ça ne m'éintéressait pas de savoir "C'est quoi cetrte molécule", je préférais "Qui sont ces hommes". "

L'histoire vraie, c'est que le savant juif hongrois qui fut parmi les premiers à imaginer la bombe dans les années 30 fit écritre une lettre d'introduction à Einstein auprès du Président US, et que tous deux (et quelques autres) le regrettèrent avant même que la bombe fut construite et tentèrent d'arrèter le pojet.
[Hubbard, "Restimulation of Engrams, Experiences," lecture of 26 October 1953]

Il prétendit aussi que durant son service militaire (aux résultats moins que médiocres, puisqu'on lui ôta deux fois le commandement d'une petite unité), le gouvernement étasunien l'avait contacté en raison de sa compétence en physique nucéaire, et lui avait demandé de travailler au Projet Manhattan. Hubbard donne deux versions contradictoires de ce qui serait arrivé. Dans la première:

Il y a un type qui m'a offert un poste. Il m'a dit: vous entrez, vous laissez le révolver à la porte, vous travaillez huit heures par jour, et ainsi de suite, etc. Et j'ai dit où?, et il a dit, voilà, ici, et j'ai répondu: Est-ce qu'il y a une différence entre ça et un goulag? Il a dit "Oh!c'est idiot comme question; ici, on vous paye"..

C'est la première et la dernière fois que le gouvernement m'a offert un poste de physicien nucléaire. C'est fini.
[Hubbard, "A Postulate Out Of A Golden Age", lecture of 6 December 1956]

Quelques mois plus tard, l'histoire avait pas mal varié, ce qui illustrera sa tendance à gonfler les biceps virtuels avec le temps:

Quand arriva la guerre, quelqu'un avait jeté un oeil dans les registres et avait trouvé ce type, Hubbard, physicien nucléaire: "Où est-il? On va te mettre à l'oeuvre. On va te faire faire des bombes. Pour tuer les femmes et les mômes et détruire les villes. Et Hubbard a déclaré quelque chose d'étonnant:

Il a dit qu'il tuerait n'importe qui en combat singulier, mais qu'assassiner des femmes et des enfants et la race humaine ne lui allait pas, qu'il leur fallait trouver quelqu'un d'autre. Et j'ai dit ça pour mes camarades de classe, qui, bien qu'ils aient continué sur des projets gouvernementaux, en ces temps de guerre, presque tous ont abandonné les rangs des développeurs de bombe. A leur désavantage, malgré le déclin professionnel, personne ne les utilisa, ne les toucha, et certains d'entre eux enseignent maintenant, ou sont assistants instructeurs en mécanique, alors que leurs noms brillaient au firmament des atomistes. Ils n'y sont plus. Ils ne sont plus dans ce sporjets nucléaires. Je me suis distingué en refusant le tout premier. .
[Hubbard, "Radiation and the Scientologist", lecture of 13 April 1957]

Ayant refusé de coopérer avec le gouvernement américain à l'élaboration de la bombe, Hubbard aurait alors mis ses aptitudes à la disposition des physciences atomistes en vue de buts pacifistes, pour écrire de la science-fiction? On voit mal comment cela s'apliquerait toutefois à ses ouvrages tels "La Dimension Dangereuse" ou "l'Arme Obsolète."):

Les physiciens atomistes étaient connus sous le nom de "Buck Rogers" dans les années 30 - un nom tiré d'une émission de radio et d'une BD de science-fiction. On ne pouvait s'en servir dans aucune industrie, leur expérience était sans intérêt pour ça. Les fusées étaient au niveau zéro, on les laissait aux russes et aux allemands. Les domaines où ils auraient pu servir n'avaient rien pour eux. C'est ainsi qu'ilqs essayaient de s'utiliszer comme ils pouvaient, ou qu'ils changeaient de domaine..

Quand j'eus fini, c'était la Dépression, et le seul endroit où je pus me servir de ce que je savais en Buck Rogers, c'est la science-fiction.
[Hubbard, All About Radiation, 1957]

La série Buck Rogers exista dans les années 30, mais l'étiquette de "Buck Rogers Boys" arriva très opportunément vers la période où hubbard parle d'eux; il ne s'agissait pas alors du surnom des atomistes, mais de celui qu'arboraient les concepteurs du premier système de fusées sol-air Nike, que les Etats-Unis installaient près des lieux sensibles.

Il arriva cependant qu'Hubbard laisse tomebr ses prétentions et d'approche davantage de la vérité. Dans une "Introduction aux Volumes Techniques de Dianétique et Scientologie", il dit: "Mon père, officier de marine, décréta que j'étudierais l'ingéniérie et les maths, si bien que je me retrouvais sur les bancs de l'université George Washington". Une fois, il abordé même l'antipathie qu'il avait envers les sujets étudiés:

La culture occidentale prit le pas, et je fus expédié vers l'ingéniérie, les maths, la physique nucléaire - quelque chose d'assez détestable pour moi, mais il y avait l'ordre et il y avait la discipline...
[Hubbard, "Mechanics of the Mind", lecture of 10 Jan 1953]

Comme l'exposent ses notes, Hubbard eut de bonnes notes dans les sujets qui l'intéressaient, comme l'écriture, mais ses pires résultats sont dans les matières techniques. Lors d'une autre conférence, il décrit son manque d'intérêt pour la physique atomique:

J'ai suivi des cours de physique atomique, ça ne signifie pas grand-chose, en fait - je n'étais pas vraiment à ma place, j'étais écrivain, et il ma fallait aller à l'école comme les autres. On m'a dit de faire ça et j'ai obéi, j'ai appris, mais pas tellement à fond. C'était dur pour un jeune comme moi d'avaler ça.
[Hubbard, "March of the Atom", lecture of 8 October 1956]

C'est dans un état d'esprit de confession similaire qu'il admet son ignorance du sujet de la physique nucléaire dont il est censé être un expert:

Ca a l'air idiot, hein? Mais en réalité, l'énergie est pleine de choses appelées des atomes, et je ne suis pas prèt à vous dire quoi que ce soit à ce sujet. La différence entre moi et une grande autorité du domaine de la physique nucléaire, c'est la suivante: je sais ce que je ne sais pas quand je parle des atomes aujourd'hui! He-he!
[Hubbard, "SOP #5 Long Form Step II", lecture of 16 Jan 1953]

L'intérêt d'Hubbard pour la physique atomique est censé provenir (quand il avait 21 ans) de son désir de découvrir les bases nucléaires de la pensée humaine::

J'ai eu la chance de prendre l'un des premiers cours donnés dans une université américaine sur les phénomènes atomiques et moléculaires. Mon but ne ressemblait pas à ceux des autres étudiants du cours, qui allèrent vars la bombe Atomique et la fission. J'essayais de trouver la force de la vie, en tant qu'énergie.
[Hubbard, Science of Survival, book 2 p. 105, 1975 ed. (originally published 1951)]

Dans son ouvrage paru en 1952 "SScientologie 8-80", le sketch biographique (dont il est presque certainement l'auteur) explique "qu'il croyait que la vie et ses comportements obéissaient à des lois naturelles du même ordre que des électrons et autres particules en mouvement". Il dit pourtant, dans une conférence de 1954, qu'il s'exaspérait de la résistance des scientifiques face à ses idées::

Je suis un peu en rogne contre la psychologie car j'ai étudié la physique nucléaire en 1932 en tentant d'apprendre quelque chose sur le mental.

Or, certains des départements les mieux financés des plus grandes universités dans le monde prétendaient en savoir beaucoup sur la question, mais ignoraient tout, sinon leur molle pomposité, si je peux être brutal, très brutal. De petits hommes à grosses têtes. Ils m'ont causé plus d'ennuis que je n'aurais voulu, simplement prace que je posais ce problème "Quelle est la plus petite particule d'énergie"? C'est remarquable. Que fiche un physicien nucléaire, pour commencer, à faire des recherches dans le domaine psychologie? Il fallait pourtant enquèter. Quelqu'un devait bien avoir observé quelque chose. Le voilà sur un tabouret de labo, cherchant, et demandant: "Voyons, voyons. Des images? Voyons si ces types dans les parages... voyons Joe, quand tu penses à quelque chose, est-ce que tu vois une image?
[Hubbard, "Universe: Basic Definitions", lecture of 7 April 1954]

Hubbard prétendit pourtant avoir marié les mystères de l'espit humain et la physique nucléaire en scientologie. Ce qui conduisit à des bizarres définitions expliquant que la scientologie était en réalité une branche appliquée de la physique nucléaire.:

La scientologie est la science de comment savoir. Elle nous a appris que l'homme était sa propre âme immortelle. Et ça nous donne peu de choix, en dehors d'annoncer au monde - tant pis pour son accueil - que la physique nucléaire et la religion sont jointes et que nous, en scientologie, nous accomplissions ces miracles qu'a toujours espérés l'homme en sa quète.
[Hubbard, "Man's Search for his Soul", Journal of Scientology, Issue 23-G, 12 Jan 1954]



La scientologie inclut et fait avancer la science physique comme elle embrasse le mysticisme et le fait progresser. Si vous étudiez la scientologie, vous pouvez devenir un très bon physicien nucléaire. Vous pourriez vraiment si vous connaissiez la scientologie et que vous combiniez cela à vos connaissances en physique nucléaire, vous deviendriez un extraordinaire physicien". Pas le moindre doute; c'est drôle, mais c'est vrai..
[Hubbard, "Educational System, How To Group Process (part 1)", lecture of 10 Jan 1953]

Les scientologues ont du coup une vision singulière du processus nucléaire. Hubbard a illustré la chose d'une anecdote dont il a donné deux versions curieusement divergentes à deux mois d'intervalle::

J'ai découvert très très tôt, pendant que j'étudiais la phsique nucléaire à l'un,iversité George Washington, que la physique ne possédait pas de définition de l'espace, du temps et de l'énergie. Elle définit l'énergie en termes d'espace et de temps. Elle définit le temps en terme d'énergie et d'espace... ici, si l'on n'a pas de définition de l'espace, la physique continue à s'effondrer.

Un de nos auditeurs parlait récemment avec un ingénieur dans une usine du commissariat à l'énergie nucléaire et lui dit "Nous avons une définition de l'espace". L'ingénieur: "Vraiment?" immédiatement intéressé. Bien sûr, ce n'est pas une définition que nous avons faite pour la physique nucléaire, mais elle peut servir. L'ingénieur a demandé: "Alors, quelle définition avez-vous?" et l'auditeur a répondu: Espace? Un point de vue de dimension. Le gars s'est assis, a réfléchi un moment, a sauté sur le téléphone et a dit "Fermez le numéro cinq". Il s'était brusquement rendu compte que l'expérience en cours pouvait tout faire pèter, et l'avait su à cause de notre définition d'espace.


[Hubbard, The Phoenix Lectures, pp. 149-50, 1968 ed. (originally published 1954)]



Chap est venu l'autre jour, m'a dit qu'il était passé da&ns une de ces grosses usines atomiques, et qu'il avait causé avec un ingénieur. En parlant à ce physicien nucléaire pendant un moment, le gars avait dit "Alors, si vous avez une définition pour l'espace..." Et Wing avait répondu: Mais oui, on a une définition d'espace. L'espace est un point de vue de dimension". Et le physicien nucléaire s'était assis, puis il avait pris un air supris, était sorti et avait saisi un téléphone et ordonna: "arrètez l'expérience numéro sept"... ils étaient sur le point de faire tout sauter..
[Hubbard, "Elements of Auditing," lecture of 21 April 1954]

Il est clair d'après ces citations qu'Hubbard mentait souvent, et qu'il exagérait ses compétences en physique nucléaire. La question est: pourquoi s'embètait-il de la sorte? Il avait l'impression qu'il fallait associer la scientologie à la physique nucléaire, malgré son refus des armes nucléaires. Il est probable qu'à l'époque, surtout aux USA dans les années 50, l'euphorie reignait quant à ces sciences. Les fusées et les bombes atomiques faisaent la Une, et l'on vit fleurir des symboles du nucléaire un peu partout - culminant ainsi en 1959 par l'Atomium, cette structure symbolisant l'atome de 92 mètres qui couronnait l'exposition internationale de Bruxelles en 1958. Mais un demi-siècle plus tard, malgré le fait que la mode soit tombée, on rencontre encore les déclarations Hubbardiennes parmi les écrits "sacrés de la secte, en preuve de son évidente carence scientifique.

 

 

 


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