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etudes |
- Etudes
La manière d'annoncer des taux de succès est vraiment spéciale chez Narconon. Non seulement il ne donne aucune source accessible pour les "études" éventuelles, mais il prétend que ces taux de réussite sont universellement reproductible, donc, qu'on pourrait les obtenir partout. Dans bien des cas, aucune référence face au chiffre cité; leur source, le nombre de personnes évaluées ne sont pas indiqués. Si par hasard on trouve une citation, elle est des plus vague: "une étude menée par une organisation indépendante..." (par qui, comment, où, quand, sur combien de gens?). Les détails fournis par la littérature Narconon sont rarissimes.
Narconon fournit d'ailleurs des chiffres variés:
- Narconon International - 75% de réussite
- Narconon's methamphetamineaddiction.com - "plus de 76%"
- Narconon Finlande - 70%
- Livre "qu'est-ce que la scientologie"? - 78.37%
- Narconon Oklahoma - "86% d'amélioration sur la criminalité""
- Narconon Montreal - "a 60%-70% de réussite sur une durée de 2 ans"
- Freedom magazine (magazine scientologue intitulé Ethique et Liberté en France) - "plus de 70 %"
- Ron L'Humaniste (un autre magazine scientologue) - "84.6 percent"
[URLs en jeu ci-dessus: <http://www.narconon.org/narconon_results.htm> , <http://www.methamphetamineaddiction.com/research.html> , <http://www.narconon.fi/>, <http://www.scientology.org/wis/wiseng/25/25-nnpgm.htm>, <http://www.drug-rehabilitation-resource.com/Beckman_ongoing.html>, <http://www.aei.ca/~narconon/English/faqnarconon.htm>,
<http://www.freedommag.org/english/vol33I1/drug-rehabilitation.htm>, <http://drugrehab.lronhubbard.org/page70.htm>]
Les sources des chiffres ne sont généralement pas données, mais quand on en trouve, ce sont généralement la Suède et l'Espagne durant les années 80 et Oklahoma entre 90 et 2000.
Narconon a fait grand cas d'une étude de ses "diplômés" menée en Suède en 1981 et qui, selon l'endroit où vous l'obtenez, fait état de taux de réussites variés -- 78%, 78.6%, 84.6% ou 85% -- d'abandon des drogues au bout d'un an. Il n'existe que trois mention de l'auteur sur les sites Narconon, rien n'apparaît de la méthodologie de l'étude, les chiffres ne sont pas détaillés, et l'organisation ne semble avoir nulle part reproduit l'étude, ni avoir répondu aux multiples requètes demandant un exemplaire de l'étude (dont la demande de l'auteur Chris Owen). Narconon n'a pas non plus mentionné combien de gens avaient achevé le programme: c'est typique de leurs habitudes.Voici par exemple ce qu'on lira sur le site web de Narconon international (à moins qu'il ne l'ait ôté après avoir lu notre critique, mais nous en avons copie)
En 1981, Peter Gerdmann, chercheur indépendant, examina les effets à long terme du programme Narconon sur 61 usagers habituels qui avaient eu leur diplôme de Narconon Huddinge, (proche de Stockholm). Il suivit les diplômés durant un an après l'achèvement du programme.
Bien que 69 % [cela ne fait que 42 personnes] aient été des usagers habituels pendant 6 à 10 ans avant le programme, et que presque tous aient essayé plusieurs drogues, 78,6 % en étaient libérés quatre ans plus tard.
["Summary of Evaluations of the Narconon® Program over the Last 30 Years" - <http://www.narconon.org/narconon_studies05.htm>]
Un examen des faits va nous révéler une toute autre image de celle que présente Narconon.
La suédoise Catarina Pamnell s'est arrangée pour obtenir le rapport, qui avait été donné à la municipalité de Huddinge en 1983 à titre de pièce pour l'évaluation de Narconon: cet organisme devait-il être admis au titre de local de traitement? Il est accessible au titre du "Offentlighetsprincipen", qui rend ce type de documents public en Suède. Peter Gerdman était un travailleur du social qui a mené son étude en mai 1981. Le staff de Narconon a interviewé de sa part les gens qui étaient entré à Narconon à Vårby Gård, un centre Narconon proche de Stockholm présent en 1977. Cela présente un problème de traçabilité et de véracité évident, car Gerdman dépendait complètement des données que fournirait le personnel Narconon. Dans l'introduction de son rapport, il signale ce problème comme "effet de halo" (ce qui arrive quand les gens qui recueille les données les arrangent). Mais il avait conclu que puisqu'il n'y avait pas de récompense financière, il était improbable que le personnel truque les données. Hélas, c'est là une opinion très optimiste, car il omettait ici les conflits idéologiques très forts (cf Narconon et la Scientologie), et même, les intérêts monétaires: tous le système scientologue exige que les employés soient "payés au résultat", et exclusivement au résultat. De plus, le système prévoit aussi des punitions parfois très sévères en cas d'absence de résultats (absence de paie et travaux non payés supplémentaires sont l'une de ces méthodes). Plus loin, Gerdman écrit bizarrement: "le fait d'utiliser un conseiller scientifique indépendant constitue une forme de garantie contre les effets de présentation. On ne peut guère considérer qu'il ait porté là un jugement objectif sur sa propre activité.
Lorsqu'on observe de plus près les chiffres fournis par Gerdman, on n'est plus du tout étonné que Narconon se soit fait tirer l'oreille et n'ait pas publié cette étude.
- 61 personnes ont commencé le programme
- 24 l'ont quitté en cours de détoxication
- 23 l'ont quitté à d'autres étapes
- 14 l'ont achevé
Taux d'achèvement: 23 %...
Sur les 14 personnes qui ont achevé le programme, on en a contacté 13 - on n'a pu contacter la dernière.
Quand on leur a demandé si elles avaient pris des drogues pendant l'année qui a suivi l'achèvement du programme,
7 ont dit oui,
4 ont dit non et
2 ne savaient pas.
Celles qui en avaient repris avaient pris : de l'héroïne (5), des amphétamines (3) de la marijuana (3) et de l'alcool (2) (pour l'alcool: plus que temporairement). Quand on leur a demandé si au cours du dernier mois, elles en avaient pris, 11 ont dit non, une a dit oui, une ne savait pas.On a interviewé aussi 24 personnes parmi les 47 qui avaient abandonné en route. 10 ont signalé ne plus prendre de drogues, soit 41,6 % du panel interrogé; il est curieux de constater que Narconon ne parle pas de ce groupe.
Le chiffre 84,6 % cité par Narconon correspondrait aux 11 parmi les 13 personnes interviewées après achèvement et signalant ne plus prendre de drogues au cours de mois précédent l'entretien. Le chiffre 78,6 % correspondrait à 11 des 14 ayant achevé - mais n'a pas de réalité, vu qu'il ne tient pas compte de la personne qu'on n'a pas retrouvée). C'est sans nul doute une présentation assez partiale des chiffres, qui sinon, seraient tout à fait consternants pour Narconon. En effet:
- 77% des inscrits sont partis sans achever le programme.
- 50% de ceux qui ont fini sont revenu aux drogues (et encore, à condition de ne pas compter les 14 % qui ne "savaient pas" s'ils en avaient pris ou pas).
- 54% de ceux qui avaient quitté avant achèvement et ont été interviewés ont repris des drogues .
- 34% des inscrits ayant achevé le programme et qui ont ensuite repris des drogues disent n,e pas en avoir pris au cours des dernières semaines.
- 6.6% des inscrits ont indiqué s'être complètement passés de drogue durant l'année qui a suivi leur départ.
If the latter figure - those who completed the course and claim to have completely turned their backs on drugs - is taken as the eventual success rate. Compare this with the rates quoted in Ron the Humanitarian - "The rate among similarly comprehensive rehabilitation clinics, even when patients are “handpicked,” averages but 15 percent, often as low as 1.6 percent." If this is so, then Narconon is achieving poor results even by its own standards. If the results of the study are treated as being generic for all Narconon branches, which is how Narconon itself treats it, then it suggests that:
C'est ce dernier chiffre de 6,6 % - les gens qui n'ont pas repris de drogues - qu'on peut finalement prendre comme pourcentage de succès du programme. Conclusion:
- La plupart des inscrits ne termine pas le programme.
- La plupart de ceux qui le terminent reviennent à la drogue.
Il ne fait plus de doute que les taux de réussite déduits des études Gerdman aient été gravement trafiqués. La publication scientologue "Ron, l'Humaniste" annonce : "Même un an après avoir achevé le programme, des études suédoises indépendantes démontrent que 84,6 % des diplômés ne prenaient plus du tout de drogues". [Narconon Sydney - <http://www.drug-rehabilitation-resource.com/> and Ron L'humaniste - <http://drugrehab.lronhubbard.org/page50.htm>], alors que l'étude démontre que le pourcentage est de 6,6 % des clients de Narconon Huddinge, soit environ un onzième du chiffre annoncé par Narconon. Ce qu'on trouve dans le site de Narconon International laisserait supposer que 78,6 % des drogués impénitents ayant passé 6 à 10 ans à se droguer au moyen de produits multiples, ne prendraient plus de drogues depuis quatre ans après l'achèvement du programme. Rien ne mentionne les autres anomalies recénsées ci-dessus. Et c'est déjà bien surprenant qu'on puisse trouver le moindre chiffre qui supporterait la moindre affirmation.
Une autre source citée par Narconon serait une étude espagnole, diversement décrite comme "officielle", "indépendante", prétendûment menée en Espagne. Narconon Montreal la cite sur son site web:
"Dans une étude menée par un programme sociologue indépendant, on a découvert que 78 % des individus n'avaient pas repris de drogues deux ans après achèvement du programme. Dans une étude suédoise, 80 % de ceux qui avaient terminé n'avaient pas repris de drogues cinq ans après le programme.
L'étude espagnole démontrait aussi qu'avant de commencer le programme, 62,2 % avaient commis des vols, et 73 % avaient dealé des drogues. Après le programme narconon, ces délits étaient passés à 0 %. En d'autres termes, 100 % de ceux qui avaient une activité délictuelle avant le programme n'en avaient plus parès.
L'étude espagnole a été menée par un groupe sociologue nommé Tecnicos Asociados de Investigacion y Marketing (TAIM). Ils en ont mené d'autres pour le compte du Ministère de la santé espagnol, du département des services sociaix de la ville de Madrid, et de l'institut national des services sociaux du ministère de l'emploi et de la sécurité sociale.
["Avals professionels de Narconon " -<http://www.narconon.ca/English/Professional.htm>]
On ne trouve généralement pas la date de l'étude en question, mais si elle y est, c'est soit 1897, soit 1985. Comme pour l'étude suédoise, la source est rarement citée. On l'attribue plutôt à "une fondation sociologue indépendante". Un auteur espagnol spécialisé en les sectes, Pepe Rodriguez, a enquèté sur la question après que Narconon et la scientologie aient été pris dans une tourmente judiciaire majeure au cours de laquelle le président de l'église de scientologie internationale Heber Jentzsch a été arrèté et libéré après paiement d'une caution d'un million de dollars. Cf<http://www.lycanon.org/sci/narcanon-chupasangres/narconon-chupasangres.htm> (in Spanish). M. Rodriguez a un site sur les sectes à: <http://www.pepe-rodriguez.com/>] On ignore la relation TAIM / Narconon /scientologie, l'organisation semble ne plus exister. Son titre laisse imaginer une création scientologue [ndt: la scientlogie a créé des centaines de groupes à noms ronflants, cachant pour la plupart des ativités très différentes de leur nom. Ainsi, la Ligue pour une justice honnète servait en France à enquèter en douce pour tenter de trouver des moyens de faire chanter des juges] Avant le rapport TAIM, Narconon avait subi des revers, plusieurs clients insatisfaits ayant porté plainte. Pepe Rodriguez signale que lors d'une réunion entre les patrons de Narconon, un avocat scientlogue Jse Luis Chamarro en Juillet 1987, Chamarro avait déclaré: "si on arrive à prouver que 60 % des cleints narconon sont réhébilités, on pourra s'en servir comme preuve d'efficacité et nous défendre des attaques menées." (ce qui ne laisse pa de suprendre, car Narconon était présent en Espagne depuis quatre ans: comment se-fait-il qu'il n'ait pu démontrer son efficacité?) - Tecnicos Asociados de Investigacion y Marketing (TAIM) fut engagé pour mener l'étude, menée en mars-avril 87 - et qui aboutit à cet extraordinaire chiffre de réussites de 78,37 %.
Ces chiffres démontrent pourtant un vaste imagination statistique: comment obtenir par exemple un pourcentage de 78,37 % à partir d'un échantillon de 52 personnes, à moins d'avoir une personne à 0,7524 % ? L'échantillon ne précise pas non plus le taux de réussite. Même bizarrerie statistique tout au long de l'enquète du TAIM. Bien des chiffres cités passent du douteux à l'impossible. Comme l'explique le Dr Dave Touretski de la Carnegie Mellon University, "tout chercheur qui en arriverait à pareilles conclusions n'aurait manifestement pas l'habitude de la recherche scientifique, et n'a visiblement pas de compétence pour en mener." [Conversation avec l'auteur.]
Les individus questionnés venaient de toute l'Espagne, mais le seul centre Narconon visé est celui de Los Molinos, près de Madrid, alors qu'il existait à l'époque quatre centres espagnols. 93 personnes avaient été contactées pour l'enquète (soit 73,8 % de ceux qui avaient passé au centre en 1985). Ce centre dispose de 30 places. 52 personnes seulement ont répondu à l'enquète, soit moins de la moitié de ceux qui étaient passés là (126 clients). La "promotion" 85 fut la seule prise en compte, alors que le centre était en activité depuis 83.
Parmi ceux interviewés, 78,4 % dirent avoir recommandé le programme à d'autres, 78,37 % disant avoir fait des travaux pour Narconon, 78 % disant ne plus prendre de drogues. Il est pus que probable que ce pourcentage identique corresponde aux mêmes 40 personnes. Le simple fait qu'autant de gens ayant répondu avouent travailler pour Narconon fragilise largement les résultats, car la sélection opérée augmente sans aucun doute le pourcentage de réussites rapporté. Le taux diminue énormément si l'on prend le total de la clientèle, 126 personnes. On tombe alors à 31,74 %. L'enquète omet par ailleurs une question capitale qu'on lisait dans l'enquète suédoise: les gens disant avoir réussi avaient-il toutalement cessé depuis la fin du programme?
La grande majorité de ceux qui furent interrogés étaient de classe sociale au-dessus de la moyenne. 17,3 % se disant fortunés, 67,3 % aisés, seuls 15,4 % ayant des revenus inférieurs à la moyenne. Voilà un point fortement significatif: en effet, les études sociologiques ont démontré à l'envi le lien entre drogue et pauvreté, la toxicomanie affectant surtout les pauvres. On peut donc dire que les diplômés de Narconon sont loin de représenter le toxico moyen. Comme le signale Pepe Rodriguez, ceci démontre aussi que les tarifs très élevés de Narconon repoussent ceux qui ne peuvent s'offrir le programme (donc, la grande majorité des clients potentiels). [ndt: Cette remarque peut d'ailleurs très bien s'appliquer à la scientologie tout entière. En effet, il faut quelques 400000 euros ou plus pour effectuer la "progression" complète en 2003; ceci exige des clients assez fortunés, c'est à dire en bonne part ceux qui souffrent le moins des problèmes de société... alors que la scientologie se dit "charitable" et "sans but lucratif".] C'est également intéressant d'observer que le niveau social semble en relation avec le taux de réussites: en effet, la durée moyenne du programme était de 160,8 jours; les riches l'achevaient en 97,5 jours en moyenne, les fortunés en 123,8 jours, les pauvres en 174,6 jours... On comprend mal comment il peut y avoir une différence du simple au double dans les résultats d'un programme en internat, à moins d'imaginer que les clients du centre de profit narconon ne recevaient pas les même traîtements, selon leur aptitude à payer.
Les chiffres statistiques étranges de l'étude rendent sa crédibilité très sujette à caution, et la métodologie n'arrange pas les choses. Bien que Narconon ne puisse fournir une copie de l'étude, il prétend en disposer "dans ses dossiers", mais ne l'a pas rendue disponible pour autant. On ne peut donc pas évaluer définitivement toutes les erreurs qui s'y trouveraient.
Les études de l'Oklahoma
Narconon prétend avoir mené nombre d'études d'efficacité sur son centre de Chilocco, dans l'Oklahoma (en fait, le seul centrre narconon un peu important dans le monde). Ces résultats n'ont jamais été publiés, si bien qu'il est impossible de juger de leur fiabilité et de la méthodologie. Gary Smith, directeur de ce centre, [ndt: le site Narconon Chilocco /Arrowhead dit que le directeur est médecin,] a cependant donné quelques chiffres: lors d'un entretien du 1 juillet 2001 dans un journal de l'Oklahoma. On apprenait que les locaux de l'association Narconon avaient reçu 2029 clients depuis l'ouverture du centre. 352 étudiants auraient commencé le service en 2000, dont 185 l'auraient fini; et de juin à juillet 2001, 350 auraient commencé, tandis que 189 auraient achevé. Le taux de réussite serait de 70 à 74 % de ceux qui finiraient, soit 40 % de ceux qui se seraient inscrits. Narconon fait parfois la distinction, mais paraît peu pressé de signaler le taux de réussites réel: par exemple, on lira sur le site web Narconon http://www.stopaddiction.com/ que "70 % des diplômés Narconon ne prennent définitivement plus de drogues. Pourtant, le même branche ne donne pas cette précision dans une brochure promotionnelle qui elle, annonce76 % de réussite, le taux le plus élevé de la nation. Le chiffre ne vaut pas plus, puisqu'aucubne justification n'en est fournie, et on s'étonne à constater qu'une même source donne trois pourcentages divergeant de près de 10 % (70 à 76 %). La poursuite de recherches sur les sites narconon raffermira l'idée qu'on est ici en présence d'une méthodologie et d'une véracité au mieux, douteuses, au pire, de pure invention.
Il y a vraiment des centaines d'exemples de cela. Narconon Sydney et d'autres centres déclarent ainsi "76 % des clients Narconon® cessent à jamais de prendre des drogues!" - Or, si 45-50 % de la clientèle file pendant le programme, comme ses propres chiffres l'indiquent, le chiffre est impossible. De même, les résultats supposés obtenus à Chilocco / Arrowhead sont supposés universels. Les officielles "questions fréquemment posées" (FAQ) de Narconon, qui paraissent être normalisées et disséminées sans grandes modifications par des centres Narconon aussi éloignés que l'Oklahoma (US) et les Nouvelles Galles du Sud (Australie), déclarent carrément: "Notre taux de réussite est de 76%" - ce qui se réfère manifestement aux branches locales. voir: ["Frequently Asked Questions About Narconon Arrowhead" - <http://www.addiction2.com/narconon_faq.html>] [en français, le chiffre est à peine plus prudent "environ 70 %" - voir le site narconon Quebec] Des versions quasi identiques du document sont distribuées ailleurs dans le monde, seule la localité change. Donc, on est supposé retrouver ce taux dans chacune des branches de Narconon? C'est manifestement impossible; ce serait un peu comme déclarer que les taux de guérison d'un hopital de brousse africaine sont identiques à ceux des bons hopitaux français, ou d'estimer' que des résultats en 1980 sont les mêmes que ceux obtenus en 2000 ou après: l'étude de narconon ne portait que sur un an. Impossible par ailleurs de généraliser à partir d'un échantillon aussi réduit.
Narconon cite parfois d'autres études qui prouveraient son efficacité. L'auteur de l'essai n'a pu en obtenir copie, si bien que le commentaire se limite à la sphère Narconon. Voici ce qu'on lit chez Narconon à propos de ces études:
le site de Narconon International écrit:
En 1998, une expertise du programme de réhabilitation des drogues à Narcanon Moscou a été prépérée par le Dr U.D. Gurochkin, par un fonctionnaire du ministère de l'intérieur -N.N. Grigoriev, et un correspondant du "Trud labor", V.V. Khlystoun. En étudiant les dossiers de 32 personnes ayant achevé le programme Narconon entre 1995 et 1998, la recherche s'est intéressée à la santé, aux données subjectives et objectives y compris les anti-drogue et à l'évaluation de la condition mentaledes patients.
Leur conclusions finales disent: "L'étude professionnelle des matériaux Narconon et l'enquète psychologique et médicale de 32 patients ont démontré:
1. TLe taux de réussite de Narconon est de 72 %
2. La santé physique et mentale des patients se sont améliorées de façon significative;.
3. Le programme Narconon peut être recommandé aux Instituts de toxiciomanie du Ministère de la Santé"
["Summary of Evaluations of the Narconon® Program over the Last 30 Years" - <http://www.narconon.org/narconon_studies05.htm>]Vers fin 2002, un quatrième auteur fut ajouté à la liste: "Vladimir E. Ivanov (Candidate of Medical Sciences)".["Narconon - réduction du problème des drogues" - la page a disparu du site web de Narconon, elle était ici: http://www.narconon.org/html/results/page61.htm] Mais ce docteur a publiquement rompu avec Narconon et la scientologie, si bien que son nom a disparu de la liste des auteurs présentés par Narconon. Cette disparition d'un auteur a quelque chose d'ironique et démonstratif: un obstacle pourrait être découvert?Balayons-le sous le tapis - c'est ce que pratiquait déjà Hubbard dès 1950, lorsqu'il dénonçait sa propre épouse et ses meilleurs assistants au FBI McCarthyste afin de s'en débarrasser.
L'étude russe a certyainement été déclenchée lorsque le Ministère de la Santé a interdit l'usage du programme Narconon en Russie en 1996. L'étude pose plusieurs problèmes évidents:
- Elle n'est pas citée en entier - on ne lit que des chiffres clé - qui comme nous l'avons déjà démontré, sont faussés dans les autres sites web narconon.
- Nous ignorons tout de la méthodologie. Impossible donc de vérifier la validité des "résultats".
- L'échantillon est ridiculement faible: 32 personnes étalées sur 4 années. On ignore qui elles sont etc.
- La seule statistique fournie serait le "taux d'efficacité"
- Les qualifications des auteurs sont douteuses; l'un d'entre eux a dirigé Narconon Russie - aucune indépendance donc - un autre est conférencier, un autre journaliste; ne reste plus qu'un médecin , qui, à l'époque était donc membre du staff Narconon; mais Narconon ne le signale pas.
En résumé, les résultats de l'étude sont si médiocrement soutenus et documentés qu'une fois de plus, il serait impensable de leur accorder une valeur.
In January 1977, the Californian city of Palo Alto made an evaluation of a contract with Narconon which it had recently terminated. Narconon was deemed to have failed to meet its performance targets, due at least in part to poor internal administration, and its success rates were also not encouraging; between 1 July 1975 and 1 February 1976, 43% of those enrolled on Narconon's course quit before completing it. The authors of the study did not examine whether the remainder were certifiably drug-free afterwards, apparently being more concerned with throughput than outcomes. (See "" for details. En janvier 1977, la ville californienne de Palo Alto fit une évaluation d'un contrat avec Narconon qui venait de prendre pris fin. On indiquait que Narconon n'avait pas réussi à obtenir les erformances fixées, en partie en raison d'une médiocre administration interne, et on signala que ses taux de réussite n'étaient pas satisfaisants. Entre le 1 juillet 75 et le 1 février 76, 43 % des inscrits avait filé avant d'achever le programme. Les auteurs n'examinèrenet pas si le reste pouvait être considéré comme ne prenant plus de drogues ensuite; il semble qu'ils s'inquiétaient davantage de ce qui se passait pendant qu'après. voir Evaluation des performances du contrat Narconon avec la ville de Palo Alto
Narconon International cite diverses études portant sur l'abandon de la drogue par des étudiants dans les années 1970, dans diverses prisons US.:
Les services correctionnels californiens ont dait un rapport portant sur 19 prisonniers ayant participé au programme Narconon en prison. 17 avaient été libérés sur parole. le rapport dit que 12 d'entre eux ne prenaient plus de drogues (70 %). Sur les 5 restants, on n'en avait pas retrouvés deux, 2 avaient été repris, et l'un d'eux avait été supendu en raison du'sage de cocaïne durant le programme. [nota du traducteur: si un programme antidrogues suspend ceux qui ont fauté sur ce plan, autant ne pas le commencer du tout]
L'institution californienne des Femmes a fait un rapport sur 25 clientes Narconon. 23 avaient été libérées sur parole. 18 ne prenaient plus de drogues (78 %). Des cinq restantes, 3 furent libérées sur parole et 2 remises en prison.
L'autorité correctionnelle de l'Arizona a fait un rapport portant sur 76 étudiants Narconon libérés dde prison. On en retrouva 32, dont 24 ne prenaient plus de drogues (75 %).Institut pour Hommes de Rikers Island à New York. Sur les 81 étudiants ayant volontairement entamé le programme, 43 l'avait initialement fini. 21 avaient été libéré sur parole, et on en a contacté 17. 14 d'entre eux ne prenaient plus de drogues (82 % de ceux qu'on a retrouvés, 67 % de ceux libérés sur parole).Narconon,
["Summary of Evaluations of the Narconon® Program over the Last 30 Years" - <http://www.narconon.org/narconon_studies05.htm>]The veracity of these reported results has not yet been confirmed. Again, however, the survey reports are not published anywhere, no information is provided of their authors or methodologies, the samples are small and only the "headline" statistics are given. Even the dates are not given, although in the case of California it was probably before October 1974, when the State Evaluation Committee strongly criticised the programme and recommended a termination of funding. Narconon states that "all these studies had been done prior to the development of the Narconon New Life Detoxification Program", which must mean some time before 1978; they therefore represent a very different Narconon programme to that which exists today. As even the very existence of these studies cannot be confirmed, let alone the veracity of the reported results, they are of little use as evidence
La véracité des résultats indiqués n'a pas été confirmée. On découvre à nouveau qu'aucune étud n'a été publiée, aucune information fournie sur les auteurs, leurs méthodologies, les échantillons étudiés sont non-significatifs, et seules les "statistiques principales" sont communiquées. On ne trouve même pas les dates, bien que pour l'étude californiennen, il puisse s'agir de octobre 1974, lorsque le Comité d'Evaluation d'Etat critiqua vivement le programme et recommanda que le financement ne lui soit plus accordé. Narconon dit que "toutes ces études avaient été menées avant le développement du Programme Narconon de Détoxication Vie Nouvelle"quelque part avant 1978 en principe [note du traducteur: on note ici une fois de plus la tentative de faire passer, sous un nouvel intitulé, une enième resucée des théories hubbardiennes, même s'il s'agit d'une refonte. L'habitude scientologue consiste toujours en un "Nous n'avons pas d'échecs" - bien qu'ils soient contraints ensuite d'admettre qu'il en existe. Les diverses estimations que le traducteur a menées sur la question démontreraient un taux d'abandon de la scientologie situé entre 98 et 99 %]. Ils disent que par conséquent, cela concerne un programme très différent du programme actuel... [observons toutefois que les taux de réussite annoncés soient aussi semblables entre le vieux programme et le programme "Nouvelle Vie". Le traducteur pense que l'essentiel pour Narconon, comme pour la scientologie, c'est de faire durer les "études" et de les multiplier afin d'en tirer plus d'argent. A titre indicatif, il existait un seul produit et un seul livre de la secte en 1950: l'audition dianétique, qui promettait déjà les miracles d'aujourd'hui (santé bonheur intelligence etc). Il existe actuellement plus de 110 "produits" scientologues, qui ne promettent fondamentalement rien d'autre, et ne le fournissent pas .]
Certains des taux de réussite Narconon obtenus en prison furent analysés par l'équipe du Département Correctionnel californien, mais furent rejetées par Narconon, qui les estime "simplement pas vrais".
a. Les descriptions publiques par tracts, notices etc. donnant un taux de réussite de 86 % ne sont fondées sur aucune réalité. Narconon publie une quantité impressionante de papier pour faire sa publicité. Le bulletin principal de Narconon dit qu'un fort pourcentage de sa clientèle, environ 75 %, serait réhabilité dans les trois mois. Il prétend qu'un supervisuer peut superviser jusqu'à 42 personnes par jour, en trois périodes de trois heures. Il prétend qu'un superviseur pourrait entraîner 14 nouveaux superviseurs en tois mois..
b. Allégations trompeuses: Narconon prétend avoir un taux de réussite de 86 % des toxicomanes. C'est tout à fait faux. M. Greg Zerovnik, directeur national de Narconon USA, a expliqué que le chiffre de 86 % venait d'une étude de prisonniers libérés sur parole dans une prison arizonienne, et que ceux-ci pouvaient ne pas être toxicomanes. C'est évidemment une façon de tromper les clients potentiels vraiment désireux de venir à bout de leur problème de drogues.
Narconon prétend aussi détoxiquer au moyen d'hper-dosages de vitamines et autres procédures non médicales pouvant s'avérer dangereuses, voire létales. La pièce jointe 19 est une lettre de Narconon à la Clinique Privée d'East Valley, prétendant une procédure de détoxication excessivement chère. Elle prétend aussi à un "taux de réussite de 68 % d'abstinence des drogues au bout de deux ans, et d'arrestations liées à "tout ce qui est lié à la drogue". Ceci implique que les héroïnomanes et alcooliques seraient visés. Cette déclaration est soit trompeuse, soit miraculeux. N'ayant rien qui supporterait ces déclarations, l'équipe d'enquète n'a qu'une possibilité: présumer que ce document est trompeur.
Narconon implique pouvoir améliorer le QI et les aptitudes à communiquer de ses clients. Il n'exiset aucune preuve scientifique de ces changements dans les quelques 50 % de cas présentés dans le Los Angeles Times par Mark Jones, à l'époque directeur général de Narconon.
[rapport Tennant - par Forrest S. Tennant, Jr., M.D., Dr.P.H., Jane Thomas, R.N., Mike Reilly, and Joseph Shannon, M.D., M.P.H. Submitted to Don Z. Miller, Deputy Director, Health Treatment System, State Department of Health, Sacramento, CA, on 31 Oct 1974]Narconon ne mentionne pas non plus une étude effectuée dans une prison d'état, et on comprend pourquoi. Elle fut menée dans la prison d'état de Ionia, Michigan, en avril 1980. On mit environ 200 prisonniers sur le programme Narconon, selon un contrat entre l'association et le département correctionel du Michigan. Le bureau du département examina ensuite les taux de récidive de ceux qui avaient été libérés sur parole avant septembre 1979, ceci représentant six mois d'expérience. 14 des prisonniers n'ayant pas de passé de drogues furent exclus de l'étude. (on peut se demander pourquoi ils faisaient Narconon...). Il en restait 29 ayant un passé toxicomane. Seul l'un d'entre eux avait achevé le programme, soit à peine 3,5 % - tandis que la majorité, soit environ 79,3 %, avait effectué environ la moitié du programme. L'étude concluait que "les clients du programmes ne font manifestement pas aussi bien que le prisonnier moyen, ils font moins bien que la population carcérale locale. Quatre des clients - dont celui qui était allé jusqu'au bout - commirent de nouveaux délits et furent réemprisonnés; cinq commirent des violations de parole, sept s'évadèrent, et treize firent ce qu'ils devaient quant à leur liberté sur parole. Le récidivisme total atteint un peu plus de 55 %. C'est inférieur au taux moyen historique qui varie en général entre 28 et 40%. Par conséquent, la déclaration optimiste de Narconon quant à des changements significatifs de comportement à longue échéance est sans fondement.
[Evaluation of Narconon program in Ionia State Prison, Michigan Dept. of Corrections Program Bureau, 7 April 1980]
- Etudes
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